La deuxième édition du baromètre des villes cyclables (1) lancé par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) montre une forte mobilisation des Français en faveur de la petite reine. L'association a recueilli près de 185 000 réponses, marquant une progression de + 63 % par rapport à l'édition de 2017. Ce qui en fait « l'enquête de ce type la plus massive au monde », assure la FUB.
L'exploitation de ces données permet de révéler le ressenti des répondants sur la cyclabilité de 768 villes de l'Hexagone, contre un peu plus de 300 en 2017, démontrant un enjeu de mobilité qui ne se limite pas aux métropoles. Quarante pour cent des cyclistes estiment que les conditions de circulation à vélo se sont améliorées dans leur commune depuis deux ans, avec une satisfaction plus marquée dans les grandes villes. Mais, dans le même temps, seules 5,6 % des communes obtiennent une note supérieure à la moyenne. Ce qui démontre la marge de progression des politiques en faveur du vélo.
L'enquête a notamment permis d'identifier 400 000 points noirs à traiter. « Une aubaine pour les candidats aux municipales », estime la FUB qui a ouvert un site dédié (2) à la question du vélo dans le cadre des élections des 15 et 22 mars prochains. Ces élections, ajoute la fédération, constituent « une chance exceptionnelle » pour se saisir au niveau local du plan national vélo et des leviers offerts par la loi d'orientation des mobilités (Lom), publiée le 26 décembre dernier.
Plusieurs autres parties prenantes mettent des outils à disposition des candidats et des élus. C'est le cas de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) avec deux fiches dédiées à la mobilité, du Club des villes et territoires cyclables à travers sa publication Municipales 2020 Le Vélo tête de liste, ou encore du think-tank The Shift Project, qui vient de publier le Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone.