Un arrêté suspendant la mise en culture des variétés de semences de maïs génétiquement modifié MON810 a été signé le 8 février 2008 par Michel Barnier, Ministre de l'agriculture et de la pêche. Cet arrêté, publié au Journal Officiel du 9 février, concrétise ainsi la décision prise par le gouvernement en janvier dernier d'activer la clause de sauvegarde à la Commission européenne, au nom du ''principe de précaution''.
L'arrêté précise que l'interdiction s'applique temporairement jusqu'à ce qu'il ait été statué sur une demande de renouvellement de l'autorisation de mise sur le marché.
Le MON810 est cultivé en France sur 22.000 hectares. La Commission a maintenant soixante jours ouvrables pour valider ou non la décision française.
Rappelons qu'à l'heure actuelle, la clause de sauvegarde sur les OGM est utilisée par six pays de l'Union européenne et a été invoquée en dix occasions: trois fois par l'Autriche, deux fois par la France (en novembre 1998 pour deux types de colza génétiquement modifiés) et une fois par l'Allemagne, le Luxembourg, la Grèce, le Royaume-Uni et la Hongrie. Concernant le seul maïs MON 810, cela porte à quatre le nombre de pays qui l'ont déjà activée : Autriche, Hongrie, Grèce et France.
Article publié le 11 février 2008