Cette fondation, qui sera financée par des dons privés, entend agir en priorité dans les domaines de la responsabilité écologique, de la solidarité, du dialogue des cultures et des civilisations. Elle identifie quatre domaines d'action prioritaires : l'accès à l'eau, l'accès aux médicaments de qualité, la lutte contre la déforestation et la désertification et la sauvegarde des langues et des cultures menacées.
L'ancien patron du Fonds Monétaire International (FMI) Michel Camdessus a été associé à la création de cette fondation. Le comité d'honneur de cette organisation, compte notamment l'ex-secrétaire général de l'Onu Kofi Annan, les anciens Prix Nobel de la paix Rigoberta Menchu et Muhammad Yunu, Rajendra Pachauri (président du Groupe intergouvernemental d'étude sur le climat, Prix Nobel de la Paix), Jean Chrétien, ancien Premier ministre du Canada ou Youssou N'Dour, artiste.
Le conseil d'administration de la Fondation compte quant à lui des personnalités comme Yann Arthus-Bertrand (photographe), Tristan Lecomte, (fondateur et président d'Alter Eco), Valérie Terranova (ancienne conseillère de Jacques Chirac à la Présidence de la République) ou Geneviève Ferone, (directrice du développement durable chez Veolia Environnement).
Parmi les premiers projets que soutient la Fondation de l'ex-président français figurent notamment l'appui à un programme d'accès à l'eau et à son assainissement en milieu rural au Sénégal et au Mali avec la Banque africaine de développement. Ce plan sur trois ans prévoit en particulier des actions dans le domaine de la formation professionnelle aux métiers de l'eau, celui du renforcement des capacités des élus locaux, des usagers de l'eau et des associations, ainsi que la réalisation de campagnes d'information, d'éducation et de communication.
Parmi les autres projets de la Fondation : le soutien d'un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments à Cotonou et la création d'un centre d'excellence sociale dans le domaine de la gestion durable des forêts au Congo. Son ambition : parvenir à appuyer le processus de certification de 7 millions d'hectares de forêts d'ici 2010, en impliquant entre 10 et 14 compagnies forestières et soutenir la création de compétences africaines en matière de gestion durable de la forêt.Pour faciliter les échanges, la création du centre s'accompagnera de la création d'une radio communautaire, gérée et animée par les populations pygmées de la région.