La Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) de Bretagne a annoncé le 19 décembre avoir saisi la justice pour demander l'annulation des arrêtés préfectoraux allongeant les périodes d'interdiction d'épandage sur maïs de fertilisants (fumiers, fientes de volailles, lisiers, purins, boues) jusqu'au 31 mars prochain au lieu du 15 février. Les quatre fédérations départementales d'exploitants (FDSEA) bretons ont également déposé des requêtes.
"Bien que l'État ait fait appel des jugements (du Tribunal Administratif de Rennes, ndlr), les préfets ont appliqué les décisions et reporté les dates d'épandage", a déploré Thierry Coué, président de la FRSEA, dans un communiqué, en soulignant "les difficultés" des exploitants agricoles, "les obligeant à se doter de capacités de stockage supplémentaires".
La fédération pointe en outre "un impact" sur les citoyens : "Les avancées en terme de réduction des nuisances au voisinage, notamment par l'interdiction de l'épandage le week-end et sa limitation la nuit, seront remises en cause afin de concentrer le travail sur une période trop courte", a ajouté M. Coué.
La FRSEA et les FDSEA demandent également "la simplification administrative et réglementaire" du projet de 5ème programme d'action nitrates.