Lancée en 2007, la construction d'Iter, un prototype de réacteur nucléaire en fusion, n'a cessé de prendre du retard. Censé entrer en activité en 2016, le réacteur ne sera finalement opérationnel qu'en 2018, pour une durée de 21 ans. Cette technologie devrait fournir aux opérateurs une énergie quasi-inépuisable et surtout très peu onéreuse.
Mais c'est du côté du financement de ce projet que le bât blesse. Initialement estimé à 6 milliards d'euros, le budget d'Iter a finalement besoin d'être plus que doublé, atteignant ainsi 16 milliards d'euros. La direction du programme justifie notamment cette augmentation par le fait que Cadarache se situe dans une «zone sismique».
Pour l'Europe, qui finance 45% du projet, la facture s'alourdit d'autant plus. De 2,7 milliards, la contribution européenne passe à 7,2 milliards d'euros, dont 1,4 pour 2012-2013. Les Etats membres ont eu bien du mal à trouver un terrain d'entente, après plusieurs mois de blocage. Mais en pleine période de rigueur budgétaire, ils sont finalement parvenus à un accord, entériné le 12 juillet. La France aura par exemple à sa charge 1,3 milliard d'euros en tout, entre 2006 et 2020.
Le temps presse
Le 20 juillet, la Commission européenne a adopté une proposition de financement pour les deux prochaines années. Entre 2012 et 2013, Bruxelles propose ainsi de redé...
Article publié le 27 juillet 2010