Alain Juppé, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durable, a été battu à Bordeaux avec 49,07% des voix, contre 50,93% pour la candidate du Parti socialiste, Michèle Delaunay. Le tout nouveau n°2 du gouvernement devrait donc démissionner officiellement ce matin car François Fillon l'avait annoncé : tout membre du gouvernement candidat aux législatives qui serait battu devrait démissionner.
Je présenterai dès demain matin au président de la République et au Premier ministre ma démission de mes fonctions de ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, a-t-il annoncé hier soir à Bordeaux, après l'annonce de sa défaite. Peu après l'annonce de la démission d'Alain Juppé, les membres du gouvernement n'ont pas tardé à réagir et notamment Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement et de la recherche qui a estimé, hier soir, qu'il sera
très difficile de trouver quelqu'un qui ait la même envergure au poste de Ministre de l'Ecologie du Développement et de l'Aménagement durable. Dans un communiqué, les Verts se sont inquiétés
de voir combien rapide aura été la chute de l'écologie. La présence d'Alain Juppé auprès du nouveau président, présence qui semblait vouloir faire mentir le programme anti-écologique de Nicolas Sarkozy, fut pour le moins éphémère, a estimé Anne Souyris, porte-parole nationale des Verts. Elle espère que le programme de
réflexion inter-partenarial écologique prévu ne s'éteindra pas avec son ministre et rappelle que l'urgence écologique, autant en terme de politiques publiques à mener contre le réchauffement climatique que pour le respect de la biodiversité,
n'est pas reportable, ni diluable dans de petites mesurettes, mais exige une politique globale radicalement différente notamment en termes fiscaux, énergétiques, sanitaires, agricoles et sociaux.Article publié le 18 juin 2007