Les experts en OGM de l'EFSA ont conclu que le maïs 810 est sans risques pour la santé humaine et animale et ne constitue pas une menace pour l'environnement, si des mesures appropriées sont prises pour éviter une contamination des lépidoptères, précise l'avis de l'EFSA.
Cet avis doit permettre à la Commission européenne de proposer aux Etats membres le renouvellement de l'autorisation accordée en 1998 pour l'importation et la culture du MON 810. La décision reviendra toutefois aux Etats membres, qui devront se prononcer par un vote à la majorité qualifiée.
Les ONG dénoncent l'avis de l'EFSA
Dans un communiqué, l'organisation environnementale Greenpeace qui a qualifié d' ''absurde'' le feu vert de l'EFSA, a annoncé hier un '''nouveau clash'' entre la Commission et les Etats membres.
Une fois de plus, l'EFSA se voile la face et choisit d'ignorer les preuves scientifiques relatives aux effets négatifs sur l'environnement de ce maïs pesticide. Ceci est d'autant plus grave que la Commission européenne, bien loin d'assurer son rôle de gestionnaire des risques et de prendre en compte l'incertitude scientifique, ne se base que sur l'avis de cette seule agence !, a dénoncé Rachel Dujardin, chargée de campagne OGM pour Greenpeace France.
L'organisation a recommandé de refuser l'autorisation des semences génétiquement modifiées tant que le processus d'évaluation des risques ne sera pas amélioré. Aucun OGM ne devrait être autorisé tant que leur système d'évaluation n'a été entièrement revu et que l'EFSA est dans l'incapacité d'en évaluer correctement les risques, a conclu l'organisation.
Pour Lylian Le Goff, en charge du dossier OGM pour France Nature Environnement, l'EFSA vient dans cet avis de franchir la ligne rouge (...) en totale contradiction avec les règles élémentaires du raisonnement scientifique et en donnant priorité à la firme Monsanto avant de le rendre public.
FNE appelle à revoir le fonctionnement de l'EFSA et la validité de ses avis, ainsi qu' à une profonde réforme portant sur la sélection des experts, les protocoles d'évaluation des risques environnementaux et sanitaires tenant compte notamment des liens étroits entre OGM et pesticides.