Les ministres des finances ont utilisé un langage tellement alambiqué qu'il est difficile de savoir s'ils reconnaissent politiquement les besoins dans les pays en développement, plus de 100 milliards d'euros par an d'ici à 2020. Ce qui est clair par contre, c'est qu'ils n'ont pas chiffré la contribution de l'Europe ou plus généralement du groupe des pays industrialisés, ont dénoncé les ONG.
Les organisations environnementales appellent les chefs d'Etat européens réunis à Bruxelles, les 18 et 19 juin à impérativement redresser le tir.
Pour Karine Gavand, de Greenpeace France, c'est maintenant aux chefs d'Etat (…) d'aller au-delà d'une vague reconnaissance des besoins des pays en développement. Ils doivent afficher le montant de la contribution européenne et soutenir des mécanismes concrets de financement. Sans argent, nous n'aurons pas d'accord à Copenhague.
Rappelons que selon les évaluations de la Commission et la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC), les investissements nécessaires pour les mesures d'adaptation dans les pays en voie de développement devraient se monter d'ici 2030 entre 23 et 54 milliards d'euros. En mars dernier, le Premier ministre polonais Donald Tusk avait indiqué à l'AFP, à l'issue du Conseil de Printemps, une fourchette de 20 à 40 milliards d'euros comme participation de l'UE.
Article publié le 10 juin 2009