Les pays industrialisés doivent préciser de combien ils sont prêts à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport à 1990, ainsi qu'à long terme (2050). Mais les pays en développement sont aussi appelés, pour la première fois, à s'engager sur des politiques qui ralentiraient l'envolée de leurs émissions.
Selon l'AFP, l'ouverture de ces négociations a été marquée par l'allocution de Todd Stern, envoyé spécial des Etats-Unis sur le climat, première prise de parole de l'administration Obama lors de négociations sur le climat. Nous sommes engagés de toutes nos forces et avec ferveur dans le processus de négociation d'un nouvel accord multilatéral à la fin de l'année à Copenhague, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Nous revenons à la table (de négociation) avec énergie et engagement (...) mais nous ne ferons pas tout tous seuls, a-t-il prévenu en appelant notamment les principaux pays en développement à s'engager à leur tour.
Alors que l'Union européenne s'est déjà engagée sur un objectif de réduction de 20% en 2020 par rapport à 1990 - voire de 30% si d'autres la suivent -, le Président Barack Obama a évoqué pour la même date un retour des émissions américaines à leur niveau de 1990 (soit une réduction de 14% environ par rapport à 2005). Le Président américain a également annoncé le 28 mars la création d'un ''forum de l'énergie et du climat'' accueillant 17 grandes économies mondiales qui se réunira à Washington fin avril avant un sommet en juillet en Italie. Ce forum doit servir à faciliter un dialogue franc entre les plus grands pays développés et en développement, aider à créer les conditions politiques nécessaires pour parvenir à un résultat lors des négociations sur le changement climatique à l'ONU qui doit se réunir en décembre à Copenhague, a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué.
En route vers Copenhague
Pour l'organisation environnementale Greenpeace, les Etats-Unis peuvent et doivent faire plus et plus vite! Selon le rapport '' Révolution énergétique'' publié par Greenpeace le 11 mars, les Etats-Unis pourraient réduire leurs propres émissions de 12,5% d'ici à 2020 par rapport au niveau de 1990, en s'attaquant au seul secteur des énergies fossiles. Associé à d'autres mesures, cela permettrait de réduire les émissions de 25% d'ici à 2020, ajoute l'organisation. C'est la contribution minimum que nous attendons des Etats-Unis pour obtenir un objectif fort de réduction des émissions de l'ensemble des pays industrialisés, a déclaré Karine Gavand, chargée de campagne Climat à Greenpeace France dans un communiqué.
De son côté, Stavros Dimas, commissaire européen chargé de l'environnement, a appelé ses partenaires à soutenir les positions de l'UE ou soumettre d'autres propositions constructives en vue de l'accord de Copenhague. Il est impératif que le sommet de Bonn permette de dégager le plus grand nombre de points de consensus possible, de réduire les zones de désaccord et de construire une base commune pour que les négociations puissent aboutir à des progrès concrets, a souligné M. Dimas.
Article publié le 30 mars 2009